Anniversaire de la Bénédiction miraculeuse du 3 février 1822
Cette année en raison du COVID nous ne pourrons pas ouvrir la nuit d’adoration aux personnes extérieures. Elle sera assurée par les Soeurs des deux communautés. Nous aurons la messe à 11h45 .
A 17h30 les deux communautés se réuniront pour un temps de prière. Nous vous invitons à vous unir à nous là où vous êtes. Nous vous envoyons un texte de Maurice Zundel qui peut aider notre méditation. Nous espérons pouvoir solemniser davantage ce jour l’an prochain puisque nous célébrerons le 200ème anniversaire de cette apparition. Merci de votre participation à ce temps de prière
Être en face du Saint-Sacrement
Maurice Zundel
Jésus est toujours déjà là, c’est nous qui ne sommes pas là ! et l’Eucharistie a pour but précisément de nous rendre présents à Jésus, de nous ouvrir à Lui, de nous donner prise sur Lui. Il est toujours déjà là, au plus intime de nous-mêmes mais nous ne pouvons pas L’atteindre, pas plus que les apôtres qui L’avaient devant eux ne pouvaient L’atteindre. Il était là devant eux, ils ne Le voyaient pas, ils ne comprenaient pas, ils n’étaient donc pas en prise réelle et efficace sur Lui, la communication ne s’était pas établie.
Il fallait le baptême de feu de la Pentecôte, il fallait la nouvelle naissance pour qu’ils se transforment et s’ouvrent et s’élargissent, pour qu’ils s’universalisent et deviennent capables d’être en correspondance de lumière et d’amour avec Lui : c’est cela que l’Eucharistie requiert, exige, et suppose, c’est que nous venions tous ensemble, que nous constituions tous ensemble le Corps Mystique de Jésus-Christ, c’est cela que suppose ce banquet auquel Jésus nous convie, que nous venions ensemble comme étant son Corps Mystique, car chacun des hommes lui importe essentiellement, aucun ne doit être perdu, aucun n’est en dehors de Son Amour, tous sont appelés et aimés, tous sont contenus dans l’immensité de Son Cœur, et nous ne pouvons pas aller à Lui en en laissant un seul dehors.
Il s’agit donc de les rassembler, de nous unir et identifier avec toute l’humanité et toute l’histoire, et alors nous serons vraiment le pain vivant de l’humanité ! et, dans cette universalité de présence et d’amour, nous serons en prise réelle et efficace sur notre Chef, sur notre Tête, sur ce Christ sans frontières, présent à toute l’histoire, sur ce Christ qui est l’axe de tous les événements ; depuis le commencement jusqu’à la fin et qui veut totaliser à travers notre amour chacun des événements humains pour lui donner sa dimension infinie, pour l’engranger dans les moissons éternelles, pour que tout soit divinisé en réalisant précisément le dessein premier du geste créateur qui est de communiquer la Vie Divine et d’enraciner notre intimité dans celle de Dieu.
C’est cela que l’Eucharistie suppose, demande et exige, c’est comme la confirmation du commandement nouveau et comme la perpétuation du lavement des pieds et comme 1’accomplissement du Corps Mystique de Jésus.
Il est donc absolument impossible de concevoir l’Eucharistie en dehors de cette perspective ecclésiale : être en face du très Saint Sacrement, c’est être en face du mystère de l’Eglise, confié à notre sollicitude et à notre amour.
Maurice Zundel, Le Caire, mars 1961.