Rappelez-vous le prophète Isaïe et sa magnifique interpellation si brûlante d’actualité:
« Élargis l’espace de ta tente, les toiles de tes demeures, qu’on les distende! Ne ménage rien! Allonge tes cordages et tes piquets, fais-les tenir, car à droite et à gauche, tu vas déborder » Isaïe 54, 2-3Pendant les deux jours de session, le conférencier proposera de rejoindre l’encouragement d’Isaïe en partant du plus large pour rejoindre le plus personnel, à travers les quatre exposés suivants:
1 Oser s’ouvrir quand tout se ferme
A un moment où, sur tant de plans (familial, scolaire, économique, politique, religieux…), la fermeture semble l’emporter, ne faut-il pas, plus que jamais, prendre le risque de l’élargissement ?
Elargir la tente de l’actualité, de la fragilité, de l’intériorité. Parler sa propre parole. Rejoindre sa vérité la plus secrète. Redevenir jeune… même quand on est déjà vieux !
2. Pour un Evangile de plein vent
Elargir l’espace de sa tente, n’est-ce pas aussi, pour des chrétiens, élargir le champ (et le chant !) de la Bonne Nouvelle et donc oser élargir la tente de l’Eglise ?
L’Evangile fera-t-il encore chanter le monde ? Les chrétiens seront-ils capables d’un souffle nouveau à l’heure où le repli semble l’emporter ?
L’exposé, après avoir tenté d’examiner les causes de « la maladie catholique », rappellera la chance de la déconcertante originalité chrétienne. Mais il dira aussi que l’avenir de l’Evangile passe par une conversion des Eglises et suppose que les institutions qui s’y rattachent osent une parole d’autonomie et de liberté.
Alors oui, comme disait Sulivan, on sentira souffler le « vent des hauteurs chrétiennes. »
3. Qu’est-ce qui (me) fait vivre ?
Elargir l’espace de sa tente, c’est s’ouvrir à la souffrance et au découragement qui touchent tant de contemporains. Le suicide des jeunes en particulier. Qu’est-ce qui est cassé ? Qu’est-ce qui est à réparer ?
Pour rencontrer ces difficiles questions, Gabriel Ringlet donnera d’abord la parole à des artistes qui l’ont marqué avant d’expliquer que ce qui fait vivre vient toujours d’un manque. Il tentera surtout de montrer que, même du fond de la nuit peut encore naître « l’humble joie ».
4 Rester vivant pour plus large que soi.
Elargir l’espace de sa tente, le dernier exposé dira que c’est aussi élargir la tente de l’accompagnement et, en particulier, de l’accompagnement spirituel.
Qu’en est-il du « temps » de l’accompagnement ? Y-a-t-il une manière d’accompagner… au printemps, en été, à l’automne, en hiver ?
Dans cette conférence de clôture, plus intérieure et plus poétique, Gabriel Ringlet montrera aussi, en s’appuyant sur l’itinéraire de Magda Hollander-Lafon dont il est très proche, comment marcher, envers et contre tout, « des ténèbres à la joie ».